Les Crises.fr - Hollande, Macron et le chômage, par Jacques Sapir

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3
Juin
2017

Hollande, Macron et le chômage, par Jacques Sapir


Source : Russeurope, Jacques Sapir, 25-05-2017
Les journaux réputés les plus sérieux ont salué la baisse au mois d’avril du nombre de demandeur d’emplois en catégorie A comme spectaculaire. De fait cette dernière a bien baissé de 36 300 personnes. Mais, si l’on regarde les différentes catégories utilisées par la DARES (Pôle-emploi), on constate que les évolutions de mars à avril sont contrastées.
Ainsi, le nombre total des inscrits à Pôle-Emploi a augmenté de 22 400 personnes, la baisse de la catégories A, mais aussi de la catégorie D étant plus que compensé par les fortes hausses des catégories B et C. On voit qu’il est impératif de regarder la signification des catégories utilisées par la DARES avant de procéder au moindre jugement.

Que signifient les catégories de la DARES

Il convient donc de rappeler la définition de chaque catégorie. Pour la catégorie A c’est donc :Demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. On comprend généralement cette catégorie comme étant celle des « chômeurs ». Mais, si l’on regarde la catégorie D on peut lire : Demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…) y compris les demandeurs d’emploi en CRP- CTP-CSP, sans emploi. Le fait de n’être pas tenus de faire « acte positif de recherche d’emploi » n’enlève rien à la situation de ces personnes. Elles sont dans une situation équivalente à celles de la catégorie « A ». Par ailleurs, il faut savoir qu’un demandeur d’emploi en catégorie A peut ne pas être considéré comme chômeur au sens du BIT (Bureau International du Travail). Tel est par exemple le cas s’il n’a pas effectué au cours d’un mois donné des actes de recherche d’emploi autres que la seule actualisation de son inscription sur les listes. Le BIT estime que le fait d’être inscrit sur les listes de Pôle emploi n’a pas à être considéré en soi comme une démarche active de recherche d’emploi au regard des critères du BIT[1]. On déduit de tout cela que le choix des catégories de la DARES (pôle emploi) est probablement plus cohérent pour la France (mais les critères du BIT permettent des comparaisons internationales plus faciles). C’est donc l’agrégat des catégories A et D qu’il faut considérer si l’on veut avoir une vue réelle sur les « chômeurs ». Par ailleurs, la catégorie B (Demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois)) peut être joint à cet agrégat. C’est pourquoi, depuis 2013, j’utilise l’agrégat A+B+D pour estimer le nombre de chômeurs en France, tout en sachant qu’il existe un nombre important (évalué à 500 000) de personnes qui ont été radiées de Pôle Emploi ou qui même n’ont jamais été inscrites. Il est clair, ici que l’agrégat A+B+D n’est qu’une estimation à minima du nombre réel des chômeurs.

Si l’on regarde les deux autres catégories, C et E, on constate que ces catégories recensent des personnes soit avec un emploi, mais contraintes d’accepter un temps partiel, soit avec un emploi mais bénéficiant d’aides sans lesquels cet emploi ne pourrait exister. Ces catégories sont des estimations du « quasi-chômage ».
Sur la période de mars à avril 2017 la catégorie des « chômeurs » au sens large (soit A+B+D) a diminué de – 25 100 personnes (et non de – 36 300 personnes) et celle des « quasi-chômeurs » (C+E) a augmenté de 47 500 personnes. Il y a donc eu non un « retour vers l’emploi » mais un transfert du groupe des chômeurs vers celui des quasi chômeurs.

La responsabilité de François Hollande

Si l’on regarde maintenant à l’échelle du quinquennat de François Hollande l’augmentation de ces deux catégories, que ce soit les « chômeurs » ou les « quasi-chômeurs », les résultats de mai 2012 à avril 2017 sont les suivants :
Il convient tout d’abord de constater que le mouvement du chômage a une composante inertielle évidente. François Hollande hérite de la politique, désastreuse, menée par François Fillon et Nicolas Sarkozy depuis l’été 2011. Il est donc logique de considérer non les seuls chiffres de mai 2012 à avril 2017, mais aussi ceux de mai 2013 à avril 2017. L’accroissement du nombre des inscrits à Pôle-Emploi (chômeurs et quasi-chômeurs confondus) est très important : il va de 20,6% (2012-2017) à 13,5% (2013-2017). Il en est de même pour les chômeurs « purs »  (16,8%/7,6%) et pour les « quasi-chômeurs » (30,2%/28,6%). Cela signifie que l’on a eu entre 1,29 millions et 0,85 millions de personnes fragilisés économiquement en plus. Si l’on prend en compte les dépendants de ces personnes c’est entre 3,2 millions et 2,1 millions de français ou de résidents sur notre territoire qui ont été plongés dans la précarité.
Quand François Hollande déclare qu’il laisse la France en meilleur état qu’il l’a trouvé, il profère, sur la question du chômage, un énorme mensonge. Mais, c’est un mensonge en deux étapes. Bien sûr, le nombre de chômeurs « purs » a augmenté, et ce quelle que soit la période de référence. La politique économique de François Hollande a été, sur ce point, un échec flagrant. Mais, il convient de regarder ce qui se passe au niveau des quasi-chômeurs. Leur nombre explose à partir de mai 2013, soit la date où l’on peut penser que les mesures prises par le gouvernement appliquant les directives de François Hollande ont eu de l’effet. Autrement dit, cela révèle la réalité de cette politique. Il s’est agi de « s’accommoder » au chômage de masse, en développant des mécanismes transférant les chômeurs vers des quasi-chômeurs. Ceci peut se voir sur le graphique suivant.
Cette politique a eu un coût, en particulier avec les emplois aidés. Mais le coût le plus grave fut de ne pas avoir attaqué de front la question du chômage. Pour ce faire, il aurait fallu à la fois relancer la consommation (et non procéder au grand matraquage fiscal du début du quinquennat dont Hollande et ses conseillers, Emmanuel Macron y compris) portent la responsabilité, et s’attaquer au manque de compétitivité induit par l’Euro qui conduit à un écart des salaires réels d’environ 20% entre la France et l’Allemagne, en sous-évaluant les salaires allemands et en sur-évaluant les salaires français. La flexibilité du taux de change aurait corrigé naturellement cette situation. Ce sont donc bien les choix de François Hollande, choix qui – il faut le dire – sont aujourd’hui repris par Emmanuel Macron, qui ont produit ce désastre économique. Il restera à jamais la trace dans l’Histoire de François Hollande. Mais, il risque de se reproduire avec la présidence d’Emmanuel Macron.
Source : Russeurope, Jacques Sapir, 25-05-2017
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10 réponses à Hollande, Macron et le chômage, par Jacques Sapir

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AlainLe 03 juin 2017 à 03h40
Les statistiques internationales ne sont qu’un tissus de mensonges (songeons aux chiffres du chômage américains qui ne reprend que les chômeurs inscrits sachant que cette inscription ne rapporte pas grand chose d’où un grand nombre de chômeurs “invisibles” car cela ne vaut pas la peine de s’inscrire). Comme disait Churchill: “je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi-même trafiqués”.
Et pourtant il existe un paramètre bien moins manipulable: le taux d’emploi (et on voit à ce moment qu’il a diminué aux USA alors qu’ils parlent du retour au plein emploi !)



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