50 ans de Bouffe: Le Roume des foins sonne le printemps

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50 ans de Bouffe: Le Roume des foins sonne le printemps

Par Le Barde et Bardibulle


Le castor est joueur en cette fin du mois. La lune pousse son dernier décan et nous voilà devant une barrière. Il en est ainsi des entrées fermées. L’épreuve est de trouver la clé. Tous les castors émérites puisque dans le présent, ont fait preuve de ténacité et de persévérance pour percer la fameuse fermeture. Il est vrai que la barrière sépare par essence deux mondes. Freud y découvrirait un « pré » conscient reliant le conscient à l’inconscient, comme cestui-là en Lacan de vacances d’y introduire en tout bien tout honneur du symbole pour se jouer entre un réel et un imaginaire. Le signifiant du liant… Loin de se prendre la tête pour des élucubrations qui ne visent qu’au plaisirs des sens et du simple libéré du jouer. Dans tout castor sommeille un enfant ! L’observation se fera donc dans le développemental et dans une rigueur plus Piagétienne que Winnicottienne. 

L’intelligence est la capacité d’adaptation, l’inconscient de son côté reste une captation adaptée. Car pendant tout ce temps la barrière nous prive du pré. A défaut de brusquer les serrures, la première réponse du mammifère reste dans l’observe. L’animal tourne autour, zieute, compare, lève la tête, rien. L’animisme et les prières ne lèvent pas le manche. La clé est dans le sol comme pour une symphonie. A partir de là, sans connaissance du magnétique, la solution se fera dans le poids. La poubelle fera l’affaire et « puis moi à côté » cela devrait compenser le poids de ma charrette. Le poids sur le sujet est un leurre. Rien ne bouge. La solution est invisible et se fout du physique. Une question d’onde et de pôle apparemment. Les voitures font siège devant la résistance. La troupe s’impatiente. La clé sera une moto en son Joss conducteur. L’énigme gardera son secret et ses empreintes. 

Sur le pré c’est pareil, le physique n’y fait rien, tout est question de magnétisme. Le mélange est ainsi dans une alchimie d’onde et de cinétique accomplie mettant à l’épreuve tout esprit à prétention scientifique. Tout est affaire de distribution Descartes. Guitou aurait choisi le même camp que Dudu. Pour sûr, la balance a basculé pour faire briller qu’un seul côté. En face Doc sous serment tempêtait sagement, une colère apaisante, un sublime dans l’affront d’une nouvelle barrière. De l’autre côté, le jeu se faisait tout seul, le Tarbais en rouge stadoceste virevoltait en feinte et vois-tu la balle. La défense en ligne laissant toujours trainer une main castratrice. Jeff aussi dans son nouveau short de hand-baller réussissait à placer ses retours inters. Les habitudes alimentent le magnétisme. Les automatismes sont là ! Doc en face du coup pleurait. Le siège d’en face nourrit celui de ses émotions. Le sourire en second rideau lui aussi devant l’adversité. Son piano émotionnel joue pour lui ce soir en trompette ! Nul ne peut imaginer que cela puisse passer. Il tenta même un shampoing pour se faire pousser les cheveux pour pouvoir mieux se les arracher. Cela fait longtemps que Hamilton aurait changé de camp. Le jeu est magique et la magie sans magnétisme cela n’existe pas. Seb c’est bien ! On arrêta de compter les preuves de la marque à partir de 15, en face c’est plus facile à retenir dans les deux doigts de la main. Jean-Phi avait une belle énergie sur le pré et jouait aussi du bon côté. Son corps était dans l’union, sa vitesse n’a pas expulsé l’intercepte de la balle, tout se faisait pour lui dans une facilité déconcertante. Et sa défense en deuxième rideau brisait tout dernier espoir d’en face. Du simple en profondeur d’un côté et du compliqué en aligné en face. Sur cette dernière nous pointons une clé ! Chaque barrière a son levier. L’archi m’aide à comprendre ! « Donnez-moi une moto et je soulèverai le monde, prenez de la profondeur et vous verrez la ligne… tout est affaire de magie ! »

La douche pour faire remonter la baignoire et direction le trou…

La Roume est un calme. L’esbroufe n’est pas son fort. La Roume est un sage. N’allez pas croire, pour autant, qu’il ne sache pas prendre les chemins de traverse, rompre avec la monotonie du jour le jour. Son entrée en témoignait. Des tomates mozzarella avec une sauce au vinaigre balsamique et, trônant au milieu du plat, un pâté bien français. Il fallait l’oser ; il le fit, comme si de rien n’était. Pépé pestait contre le vinaigre de Modène mais se rattrapait avec le pâté. Il ne resta rien de ses préliminaires.

Yann poursuivit sa trame italienne. Place aux lasagnes. Onctueuses. Et des cornichons. Pourquoi des cornichons ? Pourquoi pas ! C’est un peu comme le pâté et les tomates mozzarella, une manière de distraire nos habitudes. Le Tarbais appréciait. Et d’ajouter : « La prochaine fois, tu les fourreras aux haricots ». Seb, il ramène tout à ses origines.

Le lancer d’assiette fut parfois hasardeux. Il est vrai que Yann avait remonté son tee-shirt pour se couvrir le visage. Même lorsqu’il recouvra la vue, le lancer demeura incertain. D’autant que le vieux quatre n’était pas très réceptif. Coco couvait ses petits. L’œil attendri.

Un petit brin de chanson monotone s’éleva. Ce ne fut qu’un feu de paille. Tomes de Savoie, Saint-Nectaire et camembert étaient proposées à nos lèvres. Poulet savourait. Il sait ce que fromage veut dire. Et de chanter tous la chanson du bon fromage.

En dessert, des pana cotta au vert éblouissant. Une suite italienne ! Mais servie dans des verres de Ricard. Des pana cotta aux airs de perroquet en somme. Quand ce n’est pas le pâté ou le cornichon, c’est le Ricard. Ainsi remarquerez-vous, qu’au-delà de l’insistance italienne, traînait toujours cette petite chose singulière, cette touche personnelle qui fait qu’un être se distingue des autres et signe sa présence, son caractère, et, en ce qui concerne Yann, son talent.

La belote confirma la main étique de Dudu. La Jacouille assurait, comme d’ordinaire. Le Doc avait des moments de folie. Une partie quelconque mais une partie quand même.

JB arpenta la nuit en chantant l’air de Rio Bravo sous le regard enamouré de Dudu. « Tu ne trouves pas que j’ai un petit air de Ricky Nelson ? » lui susurra-t-il . Puis ils se séparèrent sous les étoiles.


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