Le cuistot de Bouffe: Vaut mieux Tarbes que jamais !

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Le cuistot de Bouffe: Vaut mieux Tarbes que jamais !



Par le Barde, le Bardibule et le Bardatruc

Quelques nuages gris, à peine, des pincées de nuages. Une température douce. Une vingtaine d’énergumènes. Beaucoup de jeunes. De rares ancêtres. Les ancêtres sont des nuages à Musard le soir.

Le pré se cantonna au début sur une petite moitié de terrain. Puis, il s’épanouit sur toute sa longueur. La balle était d’automne et se fit souvent feuille morte. De temps en temps, elle recouvrait la vigueur printanière.

Il y eut, peut-être, un vainqueur. Cela importe-t-il ? Oui, sans doute. Mais plus que le résultat, c’est la forme qui compte, la manière. Et à ce jeu-là, notre Pinson est une icône. Ainsi nous refit-t-il le coup d’Aguilera. Une percée tranchante, vive, superbe. Le temps n’est qu’une hypothèse.

Mais c’est surtout Pioupiou qui fit des siennes, déroulant toute la panoplie d’un rugbyman sûr de son art. Il y a des jours avec. Ou plutôt des soirs. Et c’était le soir de Pioupiou, le grand soir.

Le Prez fit quelques tours, ses premiers tours. Perdigue filait droit. Sergio distribuait ses caviars. Au grand dam de Dudu, adepte de l’autogestion. Le Bardibule et le Bardatruc traçaient des lignes sur la page verte. Sous l’œil du Barde. Jeff cherchait sa passe. Peter aussi, ils firent circuler le ballon comme la voiture de Lady Diana sous le pont de l’Alma. Il y a des soirs sans. Quant au doc, il était affûté et saillant.

Peyo sur son aile fut cette fois-ci bien servi. La qualité du joueur se retrouve dans la possession. Peyo sans ballon c’est comme un Barde sans muse, un Dudu sans feinte, un Piou piou sans piou, un pépé sans béret, un Coco sans lala, un Pintxe sans protège dent, un Titi sans gras minet, un Hamilton sans négatif, un Sergio sans feinte, un Tcho sans sifflet, un vieux4 sans champagne, un Prez sans genou, un Trez sans vigne, un Guitou sans victoire, un Kiki sans histoire, un Toto sans célérité, un trou sans célébration bref tout ça pour dire que c’est mieux quand il attrappe le ballon. Il a l’art du débordement cadré et de la passe insoumise. Qu’il est bon de le retrouver avec ses épaules toute neuves. La semaine dernière fut une tragédie pour l’homme qui fut criblé en passes de désespoir. La soirée lui fut plus heureuse et la ligne promise plus accessible.Rappel aplatir sans le ballon n’offre pas l’essai...

Il nous attendait, le corps serré dans un tablier noir. Lui, le tarbais, qui a pris racines dans le castillonais. Près des pommiers et de la Dordogne. Comme il est nostalgique, c’est tout naturellement à des haricots qu’il confia son entrée. En l’occurrence, des haricots coco plats, avec croûtons, ventrèche et fromage râpé. Pépé appréciait. Il aime la soupe. D’ailleurs, il ne vient jamais au trou sans avoir lapé, au préalable, quelques cuillerées chez lui, dans son antre talençais.

Encore un repas bio. Attention messieurs, cette heureuse exception va devenir la règle…

Quelle joie simple de manger des légumes produits avec du soleil, de l’eau et le génie humain, le vrai génie bien sûr pas celui qui consiste à piquer dans les poches de nos propres gamins !

Cependant bio ne peut être le seul qualificatif de ce délicieux repas. En effet, la soupe de haricots plats, servie en entrée, fit se pourlécher les babines de plus d’uns. Il n’en resta pas une louche car les plus gourmands en reprirent deux fois !

En plat de résistance, une généreuse plâtrée de riz accompagnée de saucisses à la sauce tomate mais pas n’importe quelle sauce tomate. Une sauce à faire rougir une italienne de désir, à lui faire se mordre les lèvres et s’agenouiller pour supplier, le seigneur, d’y goûter. Mais le seigneur n’est pas toujours prompt, alors que le maître queue… La bonne odeur à l’entrée du trou, c’était donc ça, Mama mia.

Un beau lancer d’assiettes. Seul Antonin laissa choir l’obole. Un moment d’inattention pour cette jeune pousse prometteuse. Pour le reste : RAS. Coco eût été ravi. Le tarbais à la main leste, précise. Comme sur le pré.

La décalque continua sur un brebis tranché fin et servi légèrement suintant afin que son parfum embaume autant le nez que le palais.

En dessert, une délicieuse compote avec une pincée de cannelle seulement car Seb n’aime pas trop et Cécile le sait bien ...

Jeff avait recouvré une main généreuse. Il remporta la belote. Suivi du Pinson. Une belote large que Perdigue ne suivit que par intermittence. Comme Max.

La nuit laissait échapper quelques miettes d’étoiles. On pressentait la pluie. Mais de pluie, il n’y eut point. Les nuages demeuraient cois. Peyo enfourcha sa moto, Hamilton sa bicyclette rouge. Ainsi va la vie, lorsque la porte du trou se referme, que les castors reprennent le fil de leur autre vie, le cœur léger.


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