Les Crises.fr - Comment le Congrès « apprend » sur la Russie

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15
Sep
2017

Comment le Congrès « apprend » sur la Russie


Source : Philip Giraldi, Consortium News, 09-09-2017
L’opérateur de fonds spéculatif William Browder a aidé à piller les ressources russes — et a renoncé à sa citoyenneté américaine — mais est toujours considéré comme un apôtre de la vérité par un Congrès bien crédule, note l’ancien agent de la CIA Philip Giraldi dans The American Conservative.
Un membre du Congrès m’a avoué un jour que lui et ses collègues semblent savoir beaucoup de choses, en général, mais que leurs connaissances s’arrêtent « à quelques centimètres de profondeur ». En d’autres termes, les exposés que leur fournissent leur personnel, ou qu’ils reçoivent en comités leur permettent de paraître bien informés face aux caméras du Congrès, sans creuser à des profondeurs qui pourraient créer de la confusion.
William Browder, gérant de fonds spéculatifs, lors de son témoignage en 2015.
Et les informations ainsi fournies doivent en général se montrer conformes à ce que les membres du Congrès estiment vrai et compatible avec ce qu’ils veulent entendre, afin de n’embarrasser personne.
Nul ne devrait être surpris qu’on atteigne un tel niveau d’ignorance dans le royaume de la politique étrangère, car les membres du Congrès ne constituent plus de nos jours un groupe particulièrement instruit. Peu d’entre eux parlent des langues étrangères, et plus aucun n’étudie l’histoire ou la culture d’autres pays que les États-Unis, et parfois même pas.
Pour autant, certains membres du Congrès se vantent de tous les pays qu’ils ont visités pour « constater les faits ». Ils sont incapables d’admettre se déplacer dans une bulle, déplacée à l’étranger par avion militaire au travers des insignifiantes délégations du congrès connues sous le nom de CODELS. Lors de ces voyages, leurs épouses font du shopping, pendant que les législateurs américains assistent à des exposés du personnel d’ambassade et de l’agence locale de la CIA. Tous ces exposés, pour des raisons budgétaires, visent plus à montrer que les protagonistes font un travail fabuleux, plutôt que d’expliquer la complexité de la situation locale.
Et c’est suivi par une visite obligée au chef d’État local, pour écouter ses mensonges comme quoi tout va bien dans son pays. Au vu de toutes les saloperies qui y entrent et en sortent, il n’est pas surprenant que des bouffons comme les sénateurs John McCain ou Lindsey Graham soit loués comme experts en politique étrangère par le Parti républicain. Ça s’appelle placer la barre très bas.
Pour un Congrès dont le but est de paraître faire quelque chose, tout en ne faisant rien, l’une des plus grandes pertes de temps est constituée des auditions en comités. Les sénateurs et membres du Congrès y appellent des « experts » pour se faire expliquer pourquoi telle politique est soit pertinente, soit inutile. Bien sûr, ça ne se déroule en général pas exactement comme cela : le comité préfère écouter un témoignage dans le sens de ce qu’il pense déjà sur tel ou tel sujet, si bien qu’il n’invite que des parties qui vont dire ce qu’il veut entendre.
Des séances à sens unique
Pour ne citer qu’un exemple parmi de nombreux du désintérêt du Congrès d’entendre toute opinion qui viendrait à l’encontre de celles de l’establishment, parlons d’une séance du 16 février, face au comité aux Affaires étrangères, dénommée « L’Iran averti », mettant en œuvre quatre « experts », tous les quatre hostiles envers l’Iran et proposant des « solutions » allant d’encouragements actifs à un changement de régime à l’usage de la force militaire. Personne en capacité d’expliquer les positions de l’Iran et/ou proposer des approches non conflictuelles n’avait été invité ou convié à participer.
Le cinéaste Andrei Nakrasov, qui a produit « Les coulisses de la Loi Magnitski »
Je me suis employé à écouter de très près diverses séances au sujet de la Russie, et en particulier la session judiciaire du Sénat, qui était supposée se pencher sur le sujet de l’enregistrement des agents russes, au titre de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (NdT : Foreign Agents Registration Act – FARA) de 1983. La séance, qui a débuté le 26 juillet et s’est prolongée la journée suivante, avait pour titre « Surveillance de la Loi sur l’enregistrement des agents étrangers et tentatives d’influencer les élections américaines : leçons retenues des administrations en cours et passées ».
La session du premier jour comprenait des déclarations de trois membres du département de la Justice et du FBI, sur l’application de la loi FARA et comment les enquêtes sur les violations de cette loi sont menées. Il y a eu quelques questions et commentaires de la part de quelques sénateurs sur les tentatives des gouvernements russe et saoudien d’influencer l’opinion aux États-Unis, mais rien de bien dramatique.
Le deuxième jour était dédié aux « témoignages d’experts ». Il a consisté à écouter William Browder, gestionnaire milliardaire de capital-risque, lire une déclaration toute prête, puis répondre à des questions. (Les enregistrements de la déclaration et de la discussion qui a suivie sont disponibles ici, Browder commence à la minute 24.) Browder avait manifestement son propre programme pour détruire un film, réalisé l’an dernier sur lui-même, et une histoire préparée sur Sergei Magnitski, un de ses anciens employés dont il disait du bien ; il a reçu l’accolade de la part des sénateurs, qui auraient dû être mieux avisés.
Robert Parry, journaliste aguerri a décrit ainsi la scène : « […] la semaine dernière, les membres du comité judiciaire du Sénat siégeaient extasiés face à l’opérateur de fonds spéculatif William Browder, qui leur a livré une reprise de sa fable sur Magnitski, tout en proposant que les gens qui ont osé remettre en cause ses histoires, et ceux qui osèrent diffuser le documentaire une seule fois l’an dernier au Newseum de Washington, soient poursuivis pour violation de la Loi sur l’enregistrement des agents étrangers ( FARA) ».
Les légendes urbaines de Browder
Pas un seul des sénateurs ne contesta les dires parfois extraordinaires de Browder sur le gouvernement russe en général, ni sur le Président Vladimir Poutine en particulier, y compris quand il a déclaré que Poutine était l’homme le plus riche du monde grâce à tout l’argent qu’il a volé.
Le Président russe Vladimir Poutine s’adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 28 septembre 2015 (Photo ONU)
Browder, à l’œuvre pour utiliser le FARA pour punir ceux qui l’ont critiqué ou même ont visionné un film sur lui, en les désignant comme agents russes, n’est pas exactement une source d’information désintéressée, fournissant des informations objectives sur la Russie et son gouvernement.
Browder, né américain, mais à présent citoyen anglais, a été le principal défenseur d’une histoire selon laquelle le gouvernement russe aurait mal agi envers son ex-employé Sergei Magnitski, qui, selon Browder, serait un lanceur d’alerte courageux, arrêté à tort après avoir révélé des faits de corruption et finalement mort dans une prison de Moscou, après avoir été torturé.
La promotion active de Browder de l’histoire de Magnitski a empoisonné les relations avec Moscou, et ouvert la voie au Congrès vers la loi Magnistky en 2012. Cette législation, qui intègre des sanctions contre de hauts responsables russes, est vue par la Russie, non sans raison, comme une interférence injustifiée dans les opérations de son propre appareil judiciaire.
Non sans astuce, Browder se dépeint comme un défenseur des droits de l’homme, voué à promouvoir l’héritage de Magnitski, mais sa propre biographie est bien évidemment bien plus compliquée que cela. Petit-fils d’Earl Browder, ancien secrétaire général du Parti communiste américain, William Browder a étudié l’économie à l’université de Chicago et a reçu un MBA de Stanford.
Dès le départ, Browder s’est concentré sur l’Europe de l’Est, qui commençait à s’ouvrir à l’Ouest. En 1989, il a pris position au Boston Consulting Group, une société très respectée qui s’employait à relever l’activité d’entreprises socialistes polonaises en échec. Il a travaillé ensuite comme analyste de l’Europe de l’Est pour Robert Maxwell, désagréable magnat de presse et espion du Mossad, avant de rejoindre l’équipe russe des Salomon Brothers à Wall Street en 1992.
Il a quitté Salomon en 1996, et s’est associé avec Edmond Safra, un banquier libano-brésiliano-juif mortdans des circonstances mystérieuses lors d’un incendie en 1999, pour fonder Hermitage Capital Management Fund. Hermitage est enregistré dans le paradis fiscal de Guernesey et aux îles Caïman.
Il s’agissait d’un fonds capital-risque visant à « investir » en Russie, en tirant parti du programme de privatisation russe fondé sur la conversion de créances en capital, sous Boris Ieltsine, et qui a continué de rapporter beaucoup d’argent pendant les premières années de la montée au pouvoir de Vladimir Poutine. En 2005, Hermitage était le plus gros investisseur étranger en Russie.
Browder avait abandonné sa citoyenneté américaine en 1997, et était devenu citoyen britannique, apparemment pour échapper aux taxes américaines, qui sont calculées sur le revenu d’où qu’il provienne.
Dans son livre, « Notice Rouge : Une vraie histoire de la haute finance, Meurtre et Combat d’un seul homme pour la justice », il se décrit lui-même comme homme d’affaires occidental honnête et honorable, essayant d’évoluer dans un monde d’affaires russe corrompu. Cela peut être plus ou moins vrai, mais le programme de privatisation russe fondé sur la conversion de créances en capital, sur lequel il a fondé sa fortune initiale, a été correctement décrit comme quintessence de la corruption : un arrangement où des « investisseurs » étrangers travaillaient avec les oligarques locaux pour dépouiller l’ancienne économie soviétique de sa valeur en n’en déboursant qu’une fraction pour chaque dollar. Sur ce chemin, d’après certaines sources, Browder aurait été vu à l’œuvre dans des faux et usages de faux sur des documents officiels, et versements de pots de vin.
En conséquence de ce qui allait être connu sous le nom de scandale Magnitski, Browder finit par être accusé par les autorités russes de fraude et d’évasion fiscale. Il fut interdit d’entrée sur le territoire russe en 2005, avant même la mort de Magnitski, et commença à retirer ses actifs du pays. Trois sociétés contrôlées par Hermitage furent en fin de compte saisies par les autorités, encore qu’il ne soit pas clair de savoir si leurs actifs résidaient toujours en Russie. Browder lui-même fut condamné à neuf années de prison par contumace en 2013 pour évasion fiscale.
Browder s’est employé, assidûment, et non sans succès, à présenter Magnitski et lui-même comme victimes de la corruption russe, à l’époque et jusqu’à présent, mais cette thèse a trouvé descontradicteurs crédibles, parmi lesquels Israël Shamir, qui ont décrit en détail le côté sordide de sa montée vers le pouvoir et la richesse.
Exercice d’influence
D’après certaines sources, Browder a fait usage de contributions politiques et de menaces de procès agitées par sa batterie d’avocats pour populariser et vendre sa fable aux politiciens américains au pouvoir comme les sénateurs John McCain ou Ben Cardin, l’ancien sénateur Joe Lieberman, ainsi qu’un certain nombre de députés européens et d’agences médias.
Le sénateur d’Arizona John McCain, et l’ancien sénateur du Connecticut Joe Lieberman, lors d’une conférence de presse au Capitole.

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