Les Crises.fr - Trump et le méli-mélo de sa politique étrangère, par Gilbert Doctorow

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24
Août
2017

Trump et le méli-mélo de sa politique étrangère, par Gilbert Doctorow


Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 24-07-2017
En butte à de violentes attaques depuis le moment où, à la surprise générale, il a été élu, le président Trump, qui marie bellicisme à l’ancienne et pragmatisme à la petite semaine, a échoué à adopter une ligne cohérente en politique étrangère, écrit Gilbert Doctorow.
La politique étrangère du président Trump est un méli-mélo de contradictions, qui pourrait bien être la conséquence des vaines concessions tactiques destinées à empêcher ses ennemis politiques de deviner ses véritables intentions. Cependant, en réalité, nombre de ses choix personnels ont établi un organigramme qui pourrait coïncider avec la liste de priorités d’un président néoconservateur.

Le président Trump annonce, le 20 février 2017, le choix du général H.R. McMaster comme nouveau conseiller à la sécurité nationale.

Trump a nommé de nombreux conseillers et administrateurs qui ne sont pas en phase avec l’idéologie « America first », comme le conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster, Fiona Hill qui appartient au conseil national de la sécurité, l’ambassadrice aux Nations-Unies Nikki Haley et le secrétaire à la Défense, James « Mad Dog (Chien fou) » Mattis. Aucun d’eux ne partage la vision d’ensemble de Trump qui veut voir les États-Unis cesser de régenter quotidiennement le monde et de s’impliquer dans des guerres interminables, pour que le pays se concentre de nouveau sur la reconstruction de ses infrastructures et sur la création d’emplois.
La semaine dernière, le président Trump a nommé Jon Huntsman ambassadeur des États-Unis en Russie et cette nomination suit totalement ce schéma. Même si Huntsman ne parle pas un mot de russe, il a de grandes compétences et une expérience professionnelle puisqu’il a été ambassadeur en Chine sous la présidence Bush. Pourtant, en tant que président du Conseil atlantique, un groupe de pensée pro-Otan et anti-Russie, sa vision du monde est sans ambiguïté et s’oppose à celle de Trump. En outre, quand il était ambassadeur à Pékin, Huntsman s’intéressait un peu trop aux forces d’opposition au régime, causant parfois autant de problèmes que l’ambassadeur en Russie du président Obama, Michael McFaul, l’a fait à Moscou.
Ainsi Donald Trump a-t-il constitué une équipe de politique étrangère et de sécurité nationale qui, s’il venait à être destitué ou à quitter le pouvoir pour une raison quelconque, livrerait à celui qui deviendrait président, Mike Pence, une administration totalement intégrée à la guerre froide. Hormis le secrétaire d’État, Rex Tillerson, Trump n’a nommé à des postes pour lesquels il faut être auditionné au Sénat personne qui ne s’ajuste à ce moule. Il n’est pas impossible que Tillerson, ancien PDG d’Exxon/Mobil, partage certains des objectifs les plus pragmatiques de Trump, mais il est dépourvu d’une vision stratégique globale.
Au-delà des problèmes d’équipe, Trump a cherché également à prouver qu’il n’était pas un froussard en ordonnant une frappe de missiles contre la Syrie en représailles à l’utilisation présumée d’armes chimiques et en lançant la bombe conventionnelle la plus puissante du monde sur une cible de l’EI en Afghanistan. Cependant ces démonstrations de force n’ont pas fait taire longtemps ses détracteurs et il a fait de sa politique étrangère un bel embrouillamini qu’il a aggravé en prenant des positions contradictoires d’un jour à l’autre, comme lorsqu’il a fait une concession russophobe à la Pologne avant de témoigner son amitié au président russe Vladimir Poutine au sommet du G 20 en Allemagne.
La rencontre « secrète »
La nouvelle prétendument sensationnelle de la semaine dernière à propos d’une deuxième rencontre « secrète » entre Trump et Poutine pendant le dîner officiel permet, peut-être, de mieux comprendre la méthode de Trump en politique étrangère. Cette rencontre a eu lieu en présence de tous les autres chefs d’État, mais elle était néanmoins exceptionnelle dans la mesure où elle constituait un défi au protocole. Le Président des États-Unis était assis à côté de Poutine pour un tête-à-tête sans qu’un seul membre de la délégation états-unienne soit présent et l’interprète russe était seul pour faciliter l’échange.

Le Président russe Vladimir Poutine rencontre le président des États-Unis Donald Trump au sommet du G 20 à Hambourg, le 7 juillet 2017.
Un éditorial du Washington Post s’est intéressé à ce fait : « Pour rédiger avec la minutie nécessaire des messages aux dirigeants mondiaux, les présidents comptent, en général, sur une machine bureaucratique sophistiquée, comme les processus inter-administrations et le personnel du conseil de sécurité nationale. Toutefois cette conversation du président actuel au dîner a montré une fois de plus sa propension à agir seul, causant ainsi, sans le moindre doute, bien des problèmes. Sans interprète ni preneur de notes états-unien, le bureau de la sécurité nationale ne va avoir, comme trace de cet échange, que la mémoire de M.Trump. »
Je voudrais contredire l’analyse du Post sur un point essentiel : « la propension de Trump à agir seul » n’est pas un caprice isolé, c’est l’essence même de sa méthode de gouvernement. Il a choisi de ne pas se fondre dans la tradition ou de ne pas faire les choses comme les autres présidents, mais il veut, au contraire, gérer les choses comme il le faisait pour l’empire commercial Trump, avec l’aide d’un petit cercle de membres de la famille et de subalternes de confiance travaillant en dehors des structures traditionnelles de l’entreprise.
Cependant, en rejetant les protocoles du passé et en se reposant sur des amis sans compétence et des proches parents, Trump pourrait bien renforcer ses détracteurs dans leur volonté de lui faire quitter le pouvoir. Les politiques bâties selon le pragmatisme à la Trump ne sont pas intrinsèquement meilleures que celles qui sont élaborées en s’appuyant sur une bureaucratie traditionnelle, même si celle-ci a perpétué ses propres secrets et ses mensonges. Aucune de ces méthodes n’est, de toute façon, conforme aux principes d’une démocratie dans laquelle les responsables doivent être transparents et rendre des comptes aux citoyens.
La nouvelle qui fait la Une aujourd’hui et selon laquelle Trump accepte le dernier en date des projets de loi du Congrès – maintenant en discussion – sur les sanctions qui visent la Corée du Nord, l’Iran et la Russie, met encore davantage en évidence le manque de cohérence de la politique étrangère du Président. Ce projet de loi, s’il est voté, constituera un obstacle majeur à l’amélioration ou même à la normalisation des relations avec la Russie. Il cherche à anéantir le projet allemand-russe, le Nordstream II en ciblant les partenaires et les exécuteurs européens et il a donc sonné l’alarme au sein de la Commission européenne pourtant généralement bien docile, pour ne pas dire servile. Et il s’oppose totalement à la logique de la politique étrangère de Trump.
Si Trump agissait comme quelqu’un qui veut défendre le programme sur lequel il a été élu, c’est-à-dire recentrer le gouvernement des États-Unis sur la reconstruction de l’Amérique plutôt que d’essayer de régenter le monde, il rassemblerait ses soutiens et il établirait un dialogue avec le peuple américain dans son ensemble pour l’éclairer sur la folie de ce projet de loi et les dommages qu’il va probablement provoquer. Il le combattrait ouvertement en menaçant le Congrès d’un veto et aurait une position on ne peut plus claire. Au lieu de cela, il s’aligne sur le consensus de Washington.
Combien de temps encore allons-nous donc devoir attendre pour avoir un gouvernement qui discute ouvertement de ses projets dans des débats publics sérieux et puis mette en œuvre ces projets grâce à des fonctionnaires dévoués et bien au fait de leurs dossiers ?
Gilbert Doctorow est un analyste politique basé à Bruxelles.
Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 24-07-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

6 réponses à Trump et le méli-mélo de sa politique étrangère, par Gilbert Doctorow

  1. Louis RobertLe 24 août 2017 à 17h08
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    L’Empire n’a plus de politique étrangère. Il n’est plus qu’un Pouvoir qui se veut, par la force, le chantage et l’intimidation, mondialement hégémonique en tout (“full spectrum dominance”). Depuis l’avertissement ultime d’Eisenhower, la guerre totale, perpétuelle, s’est substituée à la diplomatie. L’Empire ne négocie plus, ne s’explique même plus, il dicte puis, sans un mot, il anéantit tout ce qui lui résiste. Nous voilà donc à l’ère des Trumps, ni fins négociateurs ni habiles à conclure des “accords” (“deal makers”), plutôt maîtres dans l’art de bousculer et de brutaliser à loisir. “Terminators”.
    Devant nous, les institutions impériales se désintègrent, la démocratie achève de s’effondrer. Dans un monde désormais à l’envers et tandis que le Pouvoir écrase, la fausseté domine la foule asservie, muette: nouvelle normalité.
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