Titre : Désamour entre Trump et les patrons américains
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Désamour entre Trump et les patrons américains
Désamour entre Trump et les patrons américains |
Le 15 août 2017, à New York, le président des Etats-Unis, Donald Trump, répond aux questions sur la violence, les blessés et la femme tuée lors du rassemblement de l’extrême droite, samedi 12 août à Charlottesville, en Virginie. KEVIN LAMARQUE / REUTERS
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L’élection, il y a neuf mois, d’un homme d’affaires à la Maison Blanche avait suscité l’enthousiasme des dirigeants de grands groupes. Cependant, quand Donald Trump a initialement renvoyé dos à dos militants d’extrême droite et contre-manifestants après les affrontements qui ont fait un mort, samedi en Virginie, certains ont fait volte-face. Le président a ensuite solennellement et nommément condamné lundi les groupes suprémacistes. Mais il a répété mardi, lors d’une conférence de presse improvisée, que les responsabilités des violences de Charlottesville se trouvaient « des deux côtés ». Le PDG du géant pharmaceutique Merck, l’un des rares patrons noirs d’une grande entreprise américaine, Kenneth Frazier, a pris la tête de la rébellion en claquant dès lundi la porte du Conseil pour l’industrie américaine. Il a été rapidement suivi par Kevin Plank, dirigeant de l’équipementier sportif Under Armour, et par Brian Krzanich, patron du géant des puces informatiques Intel. Scott Paul, président de l’Alliance pour l’industrie américaine, leur a emboîté le pas, mardi, en déclarant simplement sur Twitter : « C’est la bonne chose à faire. »
Le monde syndical s’est aussi indigné, comme en témoigne la démission du président de la principale centrale du pays, l’AFL-CIO, Richard Trumka, qui siégeait également dans le groupe conseillant M. Trump sur les questions industrielles. Le locataire de la Maison Blanche n’a pas apprécié ces camouflets. « Pour chaque PDG qui quitte le Conseil, j’en ai plein qui veulent prendre leur place. Les beaux parleurs n’auraient pas dû venir. DES EMPLOIS ! », a-t-il tweeté mardi matin. En janvier, plusieurs chefs d’entreprise avaient déjà dénoncé un décret controversé restreignant l’immigration aux Etats-Unis. En juin, le médiatique fondateur du constructeur de voitures électriques Tesla, Elon Musk, et celui de Disney, Bob Iger, avaient claqué la porte de différents cénacles conseillant le président après sa décision de quitter l’accord de Paris sur le climat.
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Source Le Monde.fr |
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