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Dans la presse étrangère - vendredi 4 août 2017

Dans la presse étrangère

Au Rwanda, le roi Kagamé promis à un nouveau sacre

Le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé, salue ses partisans lors de son dernier rassemblement de campagne avant l’élection présidentielle, à Kigali, le 2 août 2017.STRINGER / REUTERS

C’est un secret de Polichinelle. Quoi qu’en dise le chef de la Commission électorale rwandaise, le président sortant, Paul Kagamé, est, comme le soulignaitJeune Afrique à la mi-juillet, « sur la voie royale » pour se succéder à lui-même et s’adjuger ainsi un nouveau mandat de sept ans. De fait, sauf impondérable, l’issue du scrutin présidentiel de ce vendredi (les Rwandais de la diaspora, eux, ont commencé à voter dès hier) devrait permettre à l’homme fort de Kigali de conserver les rênes du pouvoir, qu’il détient depuis mars 2000. Faute d’une assise électorale suffisante, aucun de ses deux rivaux – Frank Habineza, du Parti démocratique vert (PDV), et le candidat indépendant Philippe Mpayimana – ne paraît en mesure de l’inquiéter. Au cours de la campagne, seul le dirigeant du Front patriotique rwandais (FPR), âgé de 59 ans, est parvenu à rassembler les foules. Il faut dire qu’il a remporté les deux dernières présidentielles avec plus de 93 % des suffrages exprimés. Une configuration politique qui lui confère a priori un avantage écrasant. Promis à la victoire, Paul Kagamé n’en suscite pas moins de profonds doutes, dont le Washington Post se fait du reste l’écho. Est-il un thaumaturge ou un dictateur en puissance ? Dans certains médias rwandais – The New Times etRwanda Eye en tête –, d’aucuns se pâment d’admiration devant celui qui a permis au Rwanda de faire sa catharsis après le génocide de 1994 (plus de 800 000 morts en trois mois, pour l’essentiel des Tutsi) et de cheminer vers la réconciliation et la prospérité. Tous, cependant, ne sont pas disposés à lui tresser des lauriers. Car sous le vernis du développement économique, certes bien réel (le taux de croissance avoisine les 7 %), affleure une autre réalité, nettement plus embarrassante. Le « pays des mille collines », qui compte près de 11,6 millions d’habitants, a été rebâti, mais il est dirigé d’une main de fer, observe le Daily Telegraph, qui décrit Paul Kagamé comme quelqu’un « obsédé par l’ordre ». Le Financial Times et le Wall Street Journal dressent le même constat, estimant que l’intolérance du chef de l’Etat vis-à-vis de ses contempteurs – qu’il s’agisse d’opposants ou de dissidents – jette une ombre sur les gains sociaux impressionnants obtenus sur le plan social. Ceux (plutôt rares) qui osent défier le président savent qu’ils prennent des risques, à commencer par celui de perdre leur emploi ou de voir leurs biens saisis. Au bout du compte, résume le chercheur Bert Ingelaere dans une tribune au New York Times, cette élection n’est pas une lutte honnête pour le pouvoir. « Elle n’est que la confirmation rituelle du pouvoir en place. » Et de conclure : « Le Rwanda, en renonçant à la démocratie au nom du développement, pourrait bien se retrouver et privé de démocratie et confronté à des perspectives de développement bien plus modestes que beaucoup le pensent. » Autrement dit perdre sur les deux tableaux.

Kadyrov l’incontrôlable ? En dix ans passés à la tête de la petite République autonome de Tchétchénie (constitutive de la Fédération de Russie), Ramzan Kadyrov a acquis un pouvoir considérable. Inféodé corps et âme à Vladimir Poutine, ce potentat de 40 ans règne par la terreur et ne cesse d’étendre son influence. Au point que certains s’interrogent : le maître du Kremlin contrôle-t-il vraiment son outrancier et turbulent vassal ? Le Temps Le Liban face à la répétition de l’Histoire. Depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, de nombreux citoyens ont pris le chemin de l’exil, notamment vers le Liban. A l’heure où leur retour en Syrie est débattu, L’Orient-Le Jour dresse un parallèle entre l’expérience vécue par ces déplacés et celle des réfugiés palestiniens, survenue dans la foulée de la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Tout en évoquant la façon dont le pays du Cèdre « gère » les migrations. Sentine (américaine) de violence. Chicago, la plus grande ville de l’Illinois, est l’une des villes des Etats-Unis les plus gangrenées par la violence. L’an dernier, 764 homicides y ont été commis, soit une hausse de plus de 50 % par rapport à l’année précédente. Une situation liée au commerce de la drogue, qui ne cesse de s’étendre et que les puissants cartels mexicains cherchent à exploiter à leur profit.The Daily Beast Répression politique au Vietnam. Il est des pays plus que d’autres où il ne fait pas bon être un opposant au régime en place. Le Vietnam est de ceux-là. Là-bas, les détenus politiques sont soumis à toutes sortes de mauvais traitements : harcèlement, intimidation, restrictions de mouvement… Leurs familles ne sont pas épargnées non plus par la répression, qui peut perdurer, sous différentes formes, pendant de longues années. Asia Sentinel

Source Le Monde

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