Titre : L'ECONOMIE - mercredi 3 mai 2017
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L'ECONOMIE - mercredi 3 mai 2017
L'ECONOMIEmercredi 3 mai 2017
Apple assis sur un énorme trésor qu’il reste à faire fructifier |
Logo d’Apple dans un magasin à San Francisco, le 19 mai 2016. ERIC RISBERG / AP
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Le succès d’Apple et de l’iPhone ont permis au groupe de Cupertino (Californie) de se retrouver assis sur une montagne de plus de 250 milliards de dollars de cash. Mais tout son problème est maintenant de savoir qu’en faire. Selon ses résultats trimestriels publiés mardi soir, Apple avait au 31 mars 256,8 milliards de liquidités disponibles, dont la vaste majorité est stockée à l’étranger. Cela représente l’équivalent du produit intérieur brut d’un pays comme le Chili. De tels moyens lui permettraient de racheter nombre de ses concurrents, voire de se diversifier dans d’autres secteurs comme la voiture électrique, un produit auquel il accorde un grand intérêt, en rachetant le constructeur Tesla par exemple. Mais pour cela, Apple devrait rapatrier cet argent aux Etats-Unis, ce qui lui coûterait très cher compte tenu de la législation fiscale en vigueur qui impose à environ 35 % les revenus des multinationales engrangés à l’étranger même si elle leur permet aussi de les défalquer de leurs assiette fiscale aux Etats-Unis. Le président Donald Trump vient de proposer d’abaisser à 15 % l’imposition des entreprises aux Etats-Unis et de les autoriser à rapatrier l’argent détenu à l’étranger à un taux favorable mais sa réforme doit encore passer sous les fourches Caudines du Congrès.
« Cela a quelque chose de pas très sain, estime Roger Kay, consultant pour Endpoint Technologies Associates, à propos de ce magot. En temps normal, ce cash devrait servir à financer des investissements mais de toute évidence Apple n’en a pas l’utilité. » Un moyen d’utiliser l’argent serait d’en faire profiter les actionnaires. Apple a annoncé mardi qu’il consacrerait plus de 300 milliards de dollars à son programme de rachat d’actions d’ici mars 2019. Cela permet de faire monter le cours en Bourse et aux actionnaires d’engranger de confortables plus-values. Apple verse déjà 12 milliards de dollars par an à ses actionnaires sous forme de dividendes, se plaçant au premier rang mondial pour ce type de récompense.
« La plupart des entreprises seraient ravies d’avoir un tel problème sur les bras mais structurellement cela pose un peu problème car les investisseurs veulent être les premiers à en profiter », souligne Patrick Moorhead de Moor Insights & Strategy. Or récompenser les actionnaires n’est pas toujours dans l’intérêt stratégique à long-terme des entreprises, en les privant des moyens nécessaires pour innover ou se développer. Une des solutions serait d’acquérir un fabriquant de microprocesseurs afin de « verticaliser » la production des smartphones et autres tablettes, estime-t-il. Le service de vidéos en ligne Netflix pourrait aussi compléter l’offre d’Apple TV. D’autres analystes évoquent le service de musique en ligne Spotify ou Tesla. « Mais le défi est alors d’intégrer une acquisition aussi grosse », souligne Bob O’Donnell de Technalysis Research, en soulignant que cela n’est pas dans la culture de l’entreprise développée par Steve Jobs, disparu en 2011. Apple n’est pas la seule entreprise américaine confrontée à ce problème. Le montant des liquidités détenues par des entreprises américaines à l’étranger est estimé entre 2 500 et 3 000 milliards de dollars. Dans le cas d’Apple, l’essentiel de l’argent se trouve en Irlande, mais la marque à la pomme « détient presque 50 milliards de dollars en bons et titres du Trésor américain donc techniquement cet argent est déjà ici, c’est simplement qu’il n’est pas imposé », indique Lee Pinkowitz, professeur à l’université de Georgetown. Apple pourrait promettre d’utiliser l’argent pour construire une usine aux Etats-Unis et entrer dans les bonnes grâces de Donald Trump qui veut rapatrier l’emploi dans le pays. Jan Dawson, de Jackdaw Research, estime cette hypothèse peu probable, « car nous n’avons simplement pas la main-d’œuvre pour alimenter une telle production », alors que le taux de chômage est sous les 5 %. Roger Kay, au contraire, estime qu’il n’est pas impossible qu’Apple décide de le faire « et forme des ouvriers américains à être aussi efficaces que des ouvriers chinois ». ---
Apple a dégagé des résultats en hausse pour le deuxième trimestre de son exercice annuel décalé mais le chiffre d’affaires et le nombre d’iPhone vendus sur la période ont quelque peu déçu les attentes du marché.
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Alitalia mise sous tutelle. La compagnie aérienne en difficulté a été placée sous tutelle mardi sur décision du ministère italien du développement économique, après une demande en ce sens des actionnaires,, à la suite du rejet par les salariés d’un plan de restructuration. Lors d’un référendum organisé du 20 au 24 avril, auquel près de 90 % des 12 500 salariés de la compagnie ont participé, le personnel avait rejeté à 67 % un plan prévoyant 1 700 suppressions d’emplois et une baisse de salaire de 8 % pour une partie du personnel. En vertu de la loi italienne, les administrateurs ont six mois pour décider de la vente partielle ou totale de la compagnie à d’éventuels acquéreurs, ou sa liquidation.
Tati : décision jeudi sur la mise en redressement judiciaire. La justice a examiné mardi la demande faite par la direction d’Agora Distribution, maison mère de Tati, de placer l’enseigne à bas prix en redressement judiciaire, et annoncera jeudi si elle donne son feu vert à cette procédure visant à éviter la liquidation. Alors que sept offres de reprise partielle sont sur la table, une partie des 1 300 salariés de Tati se mobiliseront jeudi, avec notamment un rassemblement à 9 heures devant le magasin emblématique de Barbès à Paris (dans le 18e arrondissement), a annoncé à l’AFP Sandrine Portemer, élue CGT au comité d’entreprise.
Succès des banques espagnoles. Après des années de restructuration et de fusion du secteur financier, les banques espagnoles ont été parmi les premières en Europe à se convertir au digital, une stratégie qui semble porter ses fruits comme tendent à le montrer les résultats présentés par les trois principaux établissements du pays, soulignent Les Echos. Ils ont également été portés par l’Amérique latine. Santander affiche ainsi un bénéfice net trimestriel de 1,87 milliard d’euros (+ 14,3 % sur un an).
BNP Paribas fait mieux que prévu. Le groupe bancaire a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 4,4 % sur un an au premier trimestre, soit nettement mieux qu’attendu, à la faveur entre autres d’un fort redémarrage de ses activités de marché.
MasterCard en forte hausse. Le numéro deux mondial des cartes de paiement a publié mardi un bénéfice et un chiffre d’affaires trimestriels supérieurs aux prévisions, soutenus par la hausse des dépenses de consommation. Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice net du groupe américain a augmenté de 12,7 % à 1,08 milliard de dollars (991 millions d’euros), soit 1 dollar par action, contre 959 millions de dollars, ou 86 cents par action, un an plus tôt.
Zone euro : croissance solide. La croissance économique dans la zone euro est restée solide au premier trimestre 2017, s’établissant à 0,5 %, exactement comme au quatrième de 2016, selon une première estimation de l’Office européen des statistiques, Eurostat, diffusée mercredi.
La Guyane privée d’électricité. Près de 40 % de la Guyane était privée d’électricité mardi par des grévistes, qui occupent des sites de pilotage du réseau électrique, a annoncé le groupe EDF Guyane sur les réseaux sociaux.
Concurrent chinois d’Airbus et Boeing. Le C919, un moyen-courrier conçu par la Chine pour bousculer le duopole Airbus-Boeing, doit effectuer cette semaine son tout premier vol, mais il faudra du temps pour que s’impose cet avion emblématique des ambitions aéronautiques de Pékin. Le vol inaugural du C919, d’abord envisagé en 2016, devrait avoir lieu vendredi, selon son constructeur, l’entreprise publique Commercial Aircraft Corporation of China (Comac), qui avait dévoilé le premier exemplaire en novembre 2015.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
L’héritage d’Ayrton Senna toujours vivant vingt-trois ans après sa mort |
Ayrton Senna célèbre sa 54e pôle position, le 23 mars 1991, au Grand Prix du Brésil.ANTONIO SCORZA / AFP
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Le pilote légendaire de F1 Ayrton Senna, tué dans un tragique accident lors du Grand Prix de Saint-Marin, le 1er mai 1994, fait encore parler de lui vingt-trois ans après sa disparition, annonce BBC News. Sa fondation, une ONG, fondée par sa sœur Viviane quelques mois après sa mort finance et aide notamment des écoles au Brésil. L’argent vient de la marque Senna et de son héritage, une des marques sportives les plus fortes dans le monde et il a inspiré les sportifs brésiliens aux JO de Rio. La Fondation Ayrton-Senna sert à lever des fonds pour d’ambitieux programmes éducatifs. Les marchés les plus importants pour les produits Senna sont le Brésil, le Royaume-Uni et l’Italie. La fondation vend sous licence des centaines de produits Senna. Elle s’adresse à deux groupes de consommateurs. Les premiers sont des fans de formule 1 qui achètent des produits tels que des livres, des DVD, des casques et des souvenirs de collection. Et puis il y a des produits pour le grand public qui ne s’intéresse pas nécessairement aux courses, mais comme à Senna pour son charisme et ses valeurs. Ceux-ci comprennent des jouets et des bandes dessinées pour les enfants et une ligne alimentaire de ketchup, moutarde et mayonnaise. Senna conserve une image de gagnant – il a gagné trois fois le championnat du monde de F1 et 41 Grands Prix – malgré sa mort, car celle-ci eut lieu à l’apogée de sa gloire. Une des forces de la marque est que l’argent va presque intégralement à la charité et non aux profits. En deux décennies, l’ONG a aidé 1,9 million d’écoliers et formé 60 000 enseignants par an. Et elle applique des méthodes éducatives originales et novatrices qui ont du succès alors que seulement un cinquième des 50 millions d’écoliers finissent avec un baccalauréat l’école. Le défi reste de maintenir le souvenir d’Ayrton Senna vivace avec les années qui passent. Mais Senna a montré par son talent inouï que rien n’était impossible…
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Etudes & documents |
Le financement du système de retraite français. En 2015, plus de 300 milliards d’euros, soit de l’ordre de 14 % du PIB, ont été consacrés au financement des retraites en France. La 14e édition du colloque annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui s’est tenue le 12 décembre 2016, a permis d’éclairer le débat public sur ce sujet, en l’examinant sous différents aspects. La première partie du colloque a été l’occasion d’analyser la diversité des ressources et les liens financiers entre les régimes de retraite. La seconde partie a porté sur la gestion des réserves et des dettes du système de retraite français.
Japon : stimuler l’emploi et la productivité pour promouvoir la croissance inclusive et faire face aux défis démographiques. La dernière étude économique de l’OCDE consacrée au Japon, présentée à Tokyo par le secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, rapporte que, depuis quelques années, le taux de croissance par habitant au Japon est comparable à celui des autres pays de l’OCDE, ce qui constitue une nette amélioration. L’étude met en évidence le rôle majeur du programme économique Abenomics dans la reprise économique. Cependant, de nouvelles mesures doivent être prises pour consolider l’expansion et veiller à la prospérité économique future et au bien-être, dans le contexte d’une dette publique élevée et d’une main-d’œuvre moins nombreuse. Le rapport identifie des domaines d’action prioritaires pour de nouvelles réformes, notamment pour accroître le taux d’activité, créer plus d’emplois « réguliers » – en particulier pour les femmes –, stimuler la productivité et rétablir la viabilité des dépenses publiques. Confronté à des pénuries de main-d’œuvre liées au vieillissement de sa population, le Japon devrait supprimer les obstacles à l’emploi des femmes, notamment en développant des services de garde d’enfants abordables et en changeant la culture des longues heures de travail par l’instauration d’un plafond obligatoire sur les heures supplémentaires, ce qui permettrait à tous les travailleurs de mieux concilier travail et vie privée. Cela cadre également bien avec la priorité que le premier ministre, M. Shinzo Abe, accorde à l’initiative Womenomics et avec sa réforme récente des modes de travail.
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À lire sur Le Monde.fr |
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Bruxelles déclare la guerre aux « fake news »La Commission européenne a lancé l’outil « Les Décodeurs de l’Europe » pour en finir avec les « idées reçues » sur l’Union européenne.
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C'est un article L'ECONOMIE - mercredi 3 mai 2017 Cette fois-ci, j'espère pouvoir bénéficier à vous tous. Eh bien, vous voir dans d'autres publications d'articles.
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